- Manifestations scientifiques,
L'usé, le sale, l'impur : symbolique et imaginaires de l’eau
Publié le 22 avril 2013 – Mis à jour le 31 mars 2014
Journée d'étude organisée par la Chaire Industrielle "Rationalités, usages et imaginaires de l'eau".
Journée d'étude organisée, le 21 novembre 2013, par la Chaire industrielle "Rationalités, usages et imaginaires de l’eau".
« L'égout était sans fond. L'égout, c'était le Barathrum. L'idée d'explorer ces régions lépreuses (…), tenter cet inconnu, jeter la sonde dans cette ombre, aller à la découverte de cet abîme, qui l'eût osé ? »
Les trois qualificatifs sont interchangeables dans leur fonction de désignation. Pourtant, de l’usé au sale et à l’impur, ne passe-t-on pas subrepticement d’un registre scientifique issu d’un constat objectif, valable universellement à un registre moral voire religieux porté par une interprétation d’ordre subjectif, prenant sens au sein d’une culture ? Dans quelle mesure ces différents registres cohabitent-ils et s’articulent-ils les uns aux autres dans les discours sur ces eaux chargées? Quelles conséquences sur leur appréhension et leur traitement effectif ?
Le parcours des eaux usées aux eaux sales et impures conduira ainsi à interroger la symbolique et les imaginaires qui déploient la charge de sens de ces eaux dans toute une gamme d’images. Ne s’agit-il pas ici de distinguer entre plusieurs types d’images afin de rendre compte de leur statut épistémique ? Image fixe et stéréotypée ou complexe signifiant fermement structuré ? Images qui médiatisent notre rapport aux eaux usées ou mode d’être au monde d’un sujet qui, par le biais de son imagination, s’approprie la réalité ?
On ne peut traiter de la charge de sens de ces notions sans envisager celle des notions opposées que sont le potable et le non pollué, le propre, enfin le pur. En effet, par le biais d’un dispositif technique, les eaux usées ne sont-elles pas vouées à être purifiées des éléments polluants pour recouvrer une pureté d’origine ? La polarité eau propre et pure, eau sale et impure, n’est-elle pas au fondement de représentations qui informent notre rapport au monde et conditionnent nos choix de société ?
L’eau, qui se décline ainsi en pure et impure, est ambivalente. Mais n’est-il pas pertinent de penser une ambivalence au sein même des eaux usées, dites sales et impures ? Les eaux usées ne veulent-elles signifier que de façon négative ?
9h00-9h30 - Accueil - Café
9h30-9h50 - Introduction Jean-Philippe Pierron : Symbolique et imaginaire de l’eau
9h50-10h00 - Eaux rêvées, eaux travaillées, Atelier présenté et animé par Cécile Nou et Jean-Philippe Pierron
10h00-10h20 - Bernard Chocat, Professeur émérite, INSA de Lyon : "L’invention des eaux usées au XIXème siècle et ses conséquences sur la gestion des eaux urbaines d’aujourd’hui"
10h20-10h40 - Aude Farinetti, Juriste, Université Paris-Sud : "L’eau usée, sale ou impure au regard du droit : réflexions sur l’évolution de l’appréhension juridique de la qualité de l’eau"
10h40-11h00 - Yves Lévi, Santé Publique - Environnement, Université Paris Sud 11: "Le chlore et l’eau : controverses pour une eau purifiée"
11h00-11h30 - Atelier
11h30 – 12h30 – Visites de la station de la Feyssine
12h30-14h00 - Déjeuner - Buffet
14h00-14h10 - Imaginaires de l'eau et pratiques sociales, Atelier présenté et animé par Claire Harpet et Henry Dicks
14h10-14h30 - Philippe Martin, Historien, Université Lyon 2 : "Eau pure et eau sacrée"
14h30-14h50 - Larbi Bouguerra, docteur d'Etat ès sciences physiques (option chimie, ancien directeur de recherche associé au CNRS, "L'eau et sa symbolique dans l'espace urbain arabo-musulman"
14h50-15h10 - Bénédicte Veyrac-Ben Ahmed, Géographe de l’environnement, laboratoire GEODE : "La face cachée d’une eau miraculeuse…"
15h10-15h40 - André Micoud, Sociologue, Maison du Fleuve Rhône : "l’assainissement non-collectif"
15h40-16h10 - Atelier
16h15-17h15 - Visites de la station de la Feyssine
► Ce séminaire s'inscrit dans le Cycle de séminaires "Ce que l'eau dit de nous" sur les rationalités, les usages et les imaginaires de l'eau.
Plan d'accès
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« L'égout était sans fond. L'égout, c'était le Barathrum. L'idée d'explorer ces régions lépreuses (…), tenter cet inconnu, jeter la sonde dans cette ombre, aller à la découverte de cet abîme, qui l'eût osé ? »
Victor Hugo, Les Misérables
Argumentaire
L’usé, le sale, l’impur : produit banal à mécaniser ou matière à fantasmer ? C’est cette tension que le séminaire sur la symbolique et les imaginaires des eaux usées, sales et impures se propose d’explorer afin de mettre en perspective les usages et les processus de régulation qui y sont liés et qui ont cours dans une société.Les trois qualificatifs sont interchangeables dans leur fonction de désignation. Pourtant, de l’usé au sale et à l’impur, ne passe-t-on pas subrepticement d’un registre scientifique issu d’un constat objectif, valable universellement à un registre moral voire religieux porté par une interprétation d’ordre subjectif, prenant sens au sein d’une culture ? Dans quelle mesure ces différents registres cohabitent-ils et s’articulent-ils les uns aux autres dans les discours sur ces eaux chargées? Quelles conséquences sur leur appréhension et leur traitement effectif ?
Le parcours des eaux usées aux eaux sales et impures conduira ainsi à interroger la symbolique et les imaginaires qui déploient la charge de sens de ces eaux dans toute une gamme d’images. Ne s’agit-il pas ici de distinguer entre plusieurs types d’images afin de rendre compte de leur statut épistémique ? Image fixe et stéréotypée ou complexe signifiant fermement structuré ? Images qui médiatisent notre rapport aux eaux usées ou mode d’être au monde d’un sujet qui, par le biais de son imagination, s’approprie la réalité ?
On ne peut traiter de la charge de sens de ces notions sans envisager celle des notions opposées que sont le potable et le non pollué, le propre, enfin le pur. En effet, par le biais d’un dispositif technique, les eaux usées ne sont-elles pas vouées à être purifiées des éléments polluants pour recouvrer une pureté d’origine ? La polarité eau propre et pure, eau sale et impure, n’est-elle pas au fondement de représentations qui informent notre rapport au monde et conditionnent nos choix de société ?
L’eau, qui se décline ainsi en pure et impure, est ambivalente. Mais n’est-il pas pertinent de penser une ambivalence au sein même des eaux usées, dites sales et impures ? Les eaux usées ne veulent-elles signifier que de façon négative ?
Programme de la journée
9h00-9h30 - Accueil - Café
9h30-9h50 - Introduction Jean-Philippe Pierron : Symbolique et imaginaire de l’eau
9h50-10h00 - Eaux rêvées, eaux travaillées, Atelier présenté et animé par Cécile Nou et Jean-Philippe Pierron
10h00-10h20 - Bernard Chocat, Professeur émérite, INSA de Lyon : "L’invention des eaux usées au XIXème siècle et ses conséquences sur la gestion des eaux urbaines d’aujourd’hui"
10h20-10h40 - Aude Farinetti, Juriste, Université Paris-Sud : "L’eau usée, sale ou impure au regard du droit : réflexions sur l’évolution de l’appréhension juridique de la qualité de l’eau"
10h40-11h00 - Yves Lévi, Santé Publique - Environnement, Université Paris Sud 11: "Le chlore et l’eau : controverses pour une eau purifiée"
11h00-11h30 - Atelier
11h30 – 12h30 – Visites de la station de la Feyssine
12h30-14h00 - Déjeuner - Buffet
14h00-14h10 - Imaginaires de l'eau et pratiques sociales, Atelier présenté et animé par Claire Harpet et Henry Dicks
14h10-14h30 - Philippe Martin, Historien, Université Lyon 2 : "Eau pure et eau sacrée"
14h30-14h50 - Larbi Bouguerra, docteur d'Etat ès sciences physiques (option chimie, ancien directeur de recherche associé au CNRS, "L'eau et sa symbolique dans l'espace urbain arabo-musulman"
14h50-15h10 - Bénédicte Veyrac-Ben Ahmed, Géographe de l’environnement, laboratoire GEODE : "La face cachée d’une eau miraculeuse…"
15h10-15h40 - André Micoud, Sociologue, Maison du Fleuve Rhône : "l’assainissement non-collectif"
15h40-16h10 - Atelier
16h15-17h15 - Visites de la station de la Feyssine
► Ce séminaire s'inscrit dans le Cycle de séminaires "Ce que l'eau dit de nous" sur les rationalités, les usages et les imaginaires de l'eau.
Inscription
Inscription dans la limite des places disponibles à l'adresse mail suivante : claire.harpet@univ-lyon3.fr.Plan d'accès
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Inscription dans la limite des places disponibles en écrivant à :
claire.harpet@univ-lyon3.fr
claire.harpet@univ-lyon3.fr
Mise à jour : 31 mars 2014