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Raison publique | Troubles dans la définition juridique du viol. Retour sur les différents modèles en débat

Publié le 20 novembre 2024 Mis à jour le 20 novembre 2024
Éditions Raison publique
Éditions Raison publique

Par Johanna Lenne-Cornuez, Maîtresse de conférences en Philosophie morale et éthique appliquée à la Faculté de Philosophie de l’Université Jean Moulin Lyon 3/IRPhiL.

Johanna Lenne-Cornuez Résumé et première lignes :
Comment qualifier juridiquement le viol ? Pour tenter de répondre à cette question, Johanna Lenne-Cornuez passe en revue et discute différentes approches pivotant autour de la notion de consentement.

Comment définir le viol dans le droit ? L’enjeu principal d’une telle définition juridique est de délimiter la frontière entre le viol et le rapport sexuel, de façon à faire tomber sous le coup de la loi un ensemble de faits qu’il s’agit de criminaliser. La réforme législative est souvent avancée comme un moyen de lutter contre un constat répandu d’impunité, en fournissant aux institutions pénales un instrument efficace d’appréhension de la réalité sociale endémique des viols et de reconnaissance des victimes. Sans être érigées en panacée ou en solution unique, les tentatives juridiques et philosophiques de redéfinition légale du viol ont pour but d’en redimensionner la compréhension, afin de ne plus laisser dans l’ombre de nombreux actes qui, sans correspondre à l’image stéréotypée du viol accompagné d’une grande brutalité et d’une forte résistance, exigent d’être qualifiés comme tels, et de ne plus dissuader les victimes de porter plainte, quand bien même celles-ci ne s’identifieraient pas à la « victime parfaite ».

Lire l'article complet sur le site de la revue Raison publique

Mots-clés : consentement, viol, violence sexuelle