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Mikaël Cozic, professeur de philosophie

Philosophie des sciences et de l’économie, philosophie de la décision et de la rationalité, éthique sociale

Publié le 23 août 2022 Mis à jour le 3 octobre 2022
Mikaël Cozic
 
Pourquoi avez-vous choisi des études de philosophie ?
J’ai été pris de passion pour la philosophie dès que je l’ai découverte, en Terminale. J’étais alors en filière scientifique. Ensuite, je suis entré en classes préparatoires littéraires. Mon goût pour la philosophie s’est renforcé, et je m’adaptais aux exercices universitaires. En seconde année, j’ai choisi la philosophie comme spécialité. De manière très naturelle, j’ai enchaîné avec une Licence de philosophie à l’Université.
 
Vous êtes devenu enseignant-chercheur. Pour quelles raisons ?
Là encore, les choses se sont faites de manière très simple. Comme beaucoup, à l’issue de la préparation à l’agrégation, j’ai ressenti une certaine lassitude vis-à-vis de la pratique philosophique la plus académique. Avant de me lancer dans un troisième cycle, j’ai donc voulu explorer des horizons intellectuels un peu différents. J’ai profité de deux années de DEA (l’équivalent du Master 2 actuel) pour découvrir les sciences cognitives et la théorie de la décision, et approfondir mes connaissances en logique mathématique. Très vite, j’ai retrouvé mon enthousiasme intellectuel.
S’engager dans un travail de recherche au long cours, comme l’est la thèse, est vite devenu une évidence. J’ai apprécié ces années de thèse, si bien qu’une fois terminée, je n’ai jamais vraiment considéré d’autres voies professionnelles que la carrière d’enseignant-chercheur. Du métier d’enseignant-chercheur, je connaissais alors le travail de recherche et d’enseignement, qui sont toujours les deux aspects que j’aime le plus. Depuis, j’ai aussi découvert les tâches d’administration, d’évaluation, de sélection, la dureté des recrutements ; des aspects plus ingrats mais qui "font partie du métier", comme on dit.
 
Que diriez-vous pour motiver un futur étudiant dans cette discipline ? Quels sont, selon vous, les principaux atouts des études philosophiques ?
La philosophie, pendant qu’on la pratique comme étudiant ou professionnel, c’est d’abord une formidable expérience de stimulation de la curiosité intellectuelle. Une expérience extraordinaire à double titre. D’une part, parce qu’à propos d’objets précis (l’esprit, la justice, le bonheur, etc.) on se pose des questions qu’on laisse d’ordinaire de côté. D’autre part, parce qu’on étudie des objets d’une grande variété. C’est évidemment le cas quand on est étudiant, mais cela reste vrai pour un enseignant-chercheur.
Le danger, c’est évidemment d’avoir une réflexion insuffisamment informée ou rigoureuse. Mais c’est justement le type de compétence qu’une bonne formation philosophique permet d’acquérir : la capacité à s’emparer de questions variées, de s’informer auprès de bonnes sources et d’élaborer une position personnelle argumentée. Ce genre de compétence est précieuse, notamment parce qu’elle peut être mise au service de projets professionnels très variés.

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