- Philosophie,
L’unité de la métaphysique selon Alexandre d’Aphrodise
Gweltaz Guyomarc'h
Publié le 10 mars 2016 – Mis à jour le 10 mars 2016
Aristote passe pour avoir fondé la métaphysique. Ce terme, pourtant, lui était inconnu. Les livres rassemblés sous le titre de Métaphysique semblent, de surcroît, manquer d’unité. La science qu’ils désignent, enfin, ne paraît pas obéir aux règles classiques de l’épistémologie aristotélicienne.
Le présent ouvrage part de l’hypothèse que la science métaphysique est historiquement née de la tradition des lectures et des reprises successives du projet aristotélicien, et, au premier chef, de celle d’Alexandre d’Aphrodise. Alexandre, connu depuis l’Antiquité comme "l’Exégète par excellence", est professeur de philosophie aristotélicienne à Athènes, au tournant des IIe et IIIe siècles de notre ère. Il rédige le premier commentaire à la Métaphysique qui nous ait été transmis. Mais, en s’efforçant de saisir l’unité littéraire de l’ouvrage qu’il commente, l’Exégète travaille aussi à dégager l’unité de la science recherchée. Science à la fois universelle et première, à la fois modèle et fondatrice des autres savoirs, elle a, selon lui, trois objets principaux : l’étant en tant qu’étant, la substance et le divin.
C’est en actualisant des potentialités du texte aristotélicien qu’Alexandre d’Aphrodise dessine ainsi une figure possible de la philosophie première. Alexandre est l’un de ces maillons qui, en la transmettant, font que la métaphysique gagne son histoire. Son interprétation déterminera, sur un temps long, la façon dont cette science architectonique s’est édifiée, et comment cette « reine des sciences » que deviendra la métaphysique a commencé d’accéder au pouvoir.
Gweltaz Guyomarc’h, agrégé et docteur en philosophie, est maître de conférences en histoire de la philosophie ancienne à l’Université Jean Moulin Lyon 3.
Vrin - Textes et traditions
352 pages - 16 × 24 cm
ISBN 978-2-7116-2677-9 - janvier 2016
Le présent ouvrage part de l’hypothèse que la science métaphysique est historiquement née de la tradition des lectures et des reprises successives du projet aristotélicien, et, au premier chef, de celle d’Alexandre d’Aphrodise. Alexandre, connu depuis l’Antiquité comme "l’Exégète par excellence", est professeur de philosophie aristotélicienne à Athènes, au tournant des IIe et IIIe siècles de notre ère. Il rédige le premier commentaire à la Métaphysique qui nous ait été transmis. Mais, en s’efforçant de saisir l’unité littéraire de l’ouvrage qu’il commente, l’Exégète travaille aussi à dégager l’unité de la science recherchée. Science à la fois universelle et première, à la fois modèle et fondatrice des autres savoirs, elle a, selon lui, trois objets principaux : l’étant en tant qu’étant, la substance et le divin.
C’est en actualisant des potentialités du texte aristotélicien qu’Alexandre d’Aphrodise dessine ainsi une figure possible de la philosophie première. Alexandre est l’un de ces maillons qui, en la transmettant, font que la métaphysique gagne son histoire. Son interprétation déterminera, sur un temps long, la façon dont cette science architectonique s’est édifiée, et comment cette « reine des sciences » que deviendra la métaphysique a commencé d’accéder au pouvoir.
Gweltaz Guyomarc’h, agrégé et docteur en philosophie, est maître de conférences en histoire de la philosophie ancienne à l’Université Jean Moulin Lyon 3.
Vrin - Textes et traditions
352 pages - 16 × 24 cm
ISBN 978-2-7116-2677-9 - janvier 2016
Mise à jour : 10 mars 2016