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KOUDE Koussetogue

La pertinence opératoire des droits de l'homme : de l'affirmation universaliste à l'universalité récusée

Publié le 8 juillet 2009 Mis à jour le 16 juillet 2009

Thèse en "Philosophie - Etude des systèmes" soutenue le 10 juillet 2009.

Les droits de l'homme passent parfois pour des évidences premières ou des vérités révélées qui seraient indiscutables. Ainsi, a-t-on prétendu que les droits de l'homme pouvaient être simplement « déclarés » comme des vérités évidentes par elles-mêmes, antérieures à toute expérience sociale, et donc sacrées, imprescriptibles et inaliénables. Or, en remontant la généalogie et les différents courants de pensée qui ont contribué à leur émergence progressive ainsi qu'à leur dessein universel, on s'aperçoit bien vite que les droits de l'homme sont essentiellement fondés sur des présupposés anthropologico-philosophiques extrêmement divers qui sont avant tout des productions historiques liées à des contextes socioculturels, intellectuels et métaphysiques particuliers. Aussi, le passage de la réflexion proprement philosophique à la norme juridique opposable tant à l'individu qu'à la société (l'Etat) confère-t-il aux droits de l'homme des fonctions multiples qui se rapportent  toutes à la question fondamentale du vivre-ensemble, voire de l'être-ensemble des sociétés et à l'échelle du monde. Au-delà des spécificités culturelles, des antagonismes idéologiques et des multiples contradictions inhérentes aux discours mêmes qui les fondent, quelle est la pertinence opératoire des droits de l'homme, notamment dans leurs prétentions à l'universalité ? Considérés aujourd'hui comme une véritable charte éthique universelle et comme un ensemble des valeurs régulatrices de la communauté internationale, quelles sont (ou doivent être) les possibilités d'une autorité réelle des droits de l'homme et de leur effectivité à l'échelle mondiale que requièrent les différents instruments juridiques internationaux y afférents ? Telles sont les questions auxquelles cette étude essaie d'apporter des éléments de réponse, en allant au-delà des fondements conceptuels et de la légitimité théorique des droits de l'homme pour investir le champ de leur application concrète ainsi que leur visée téléologique. Mots-clés : Droits de l'homme, droits naturels, contrat social, Etat, Etat de droit, déclaration, universalisme, universalité, souveraineté, dignité, défi, communauté internationale, particularisme, relativité, justiciabilité, justice universelle, humanitaire, récusation, rationalisation. Directeur de thèse : Jean-Jacques WUNENBURGER Membres du jury : Robert CHARVIN, Professeur, Université de Nice Joseph YACOUB, Professeur, Université Catholique de Lyon Pierre GIRE, Professeur, Université Catholique de Lyon Jean-Jacques WUNENBURGER, Professeur, Université Jean Moulin Lyon 3 Mention : Très honorable Equipe d'accueil : Institut de recherches philosophiques de Lyon