Intervention de Jean-Baptiste JOINET (Professeur à l'Université Jean Moulin Lyon 3), mercredi 5 avril 2017 de 18h30 à 20h.

Les années 1930 sont à la fois celles où l’une des branches de la logique moderne, la Théorie de la démonstration (Hilbert, Gentzen), a replacé l’inscription temporelle et spatiale du raisonnement au centre de la logique (et ce sous plusieurs rapports : temporalité et spatialité de la représentation des arguments, de l’heuristique démonstrative, de l’analytisation des preuves) et celles où émerge une science nouvelle, la théorie de la transformation de l’information, alias l’informatique théorique – sous la forme initiale de la Théorie de la calculabilité (Church, Turing).

Dans cet exposé, je défendrai l’idée que, dans les décennies qui suivirent, et notamment à partir des années 1970, le dialogue entre théorie de la démonstration et informatique théorique autour de cette question commune – le sens dans le temps et l’espace – a donné au programme kantien ou plutôt husserlien de constitution d’une logique transcendantale une actualité nouvelle.


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