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17200003 - Philosophie moderne
Niveau de diplôme | |
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Crédits ECTS | 4 |
Volume horaire total | 33 |
Volume horaire CM | 18 |
Volume horaire TD | 15 |
Responsables
Contenu
Licence 2 - Semestre 3 - MAJEURE Philosophie - UE Fondamentale - Année universitaire 2024-25
Enseignant : Romain HACQUES, Clémentine LESSARD
Titre du cours : « Exister, c’est être perçu ou percevoir ». Perception et existence dans l’empirisme moderne
Présentation du cours :
Si l’expérience est la première source de nos connaissances, comme le soutiennent les empiristes modernes, et que la perception est notre porte d’entrée sur le monde en tant que vivants en relation avec un milieu, peuvent-elle rendre compte de tout ? La vie perceptive est-elle un guide fiable et même suffisant pour redéplier, à partir de sa seule analyse, l’ensemble du réel, c’est-à-dire non seulement les choses, la nature et les objets de la science, mais aussi moi-même et les autres sujets du monde ?
Des cerises à Dieu en passant par les télescopes, les mollusques et les boules de neige, ce cours partira de Locke pour interroger le sens et la portée d’une formule érigée en grand principe par Berkeley : « exister, c’est être perçu ou percevoir (esse est percipi ; aut percipere) ». En apparence innocente, cette formule a des conséquences abyssales : elle suggère que rien n’existe hors de la perception, puisque pour exister, il faut être soit une chose perçue, soit un sujet percevant. Pouvons-nous véritablement faire confiance à nos sens pour distinguer ce qui existe et ce qui n’existe pas ? Ne faut-il pas plutôt supposer l’existence, au-delà de nos perceptions, de choses extérieures capables d’en causer les idées, au moyen d’impressions déposant en nous leurs images plus ou moins ressemblantes ? Et ces mêmes choses ne continuent-elles pas d’exister, quand bien même personne ne serait là pour les observer ? Ces questions, qui portent sur les choses existantes, concernent également le sujet lui-même. Si pour moi, exister c’est percevoir, faut-il en conclure que je disparais quand je dors, quand je m’évanouis, et toutes les fois que je ne perçois pas ? On se demandera ainsi comment l’empirisme, poussé jusqu’à ses conséquences extrêmes, conçoit le sujet et la réalité en général. À partir du problème du rapport entre perception et existence, ce cours proposera, sous des angles métaphysiques et épistémologiques, une introduction à l’empirisme moderne.
Enseignant : Romain HACQUES, Clémentine LESSARD
Titre du cours : « Exister, c’est être perçu ou percevoir ». Perception et existence dans l’empirisme moderne
Présentation du cours :
Si l’expérience est la première source de nos connaissances, comme le soutiennent les empiristes modernes, et que la perception est notre porte d’entrée sur le monde en tant que vivants en relation avec un milieu, peuvent-elle rendre compte de tout ? La vie perceptive est-elle un guide fiable et même suffisant pour redéplier, à partir de sa seule analyse, l’ensemble du réel, c’est-à-dire non seulement les choses, la nature et les objets de la science, mais aussi moi-même et les autres sujets du monde ?
Des cerises à Dieu en passant par les télescopes, les mollusques et les boules de neige, ce cours partira de Locke pour interroger le sens et la portée d’une formule érigée en grand principe par Berkeley : « exister, c’est être perçu ou percevoir (esse est percipi ; aut percipere) ». En apparence innocente, cette formule a des conséquences abyssales : elle suggère que rien n’existe hors de la perception, puisque pour exister, il faut être soit une chose perçue, soit un sujet percevant. Pouvons-nous véritablement faire confiance à nos sens pour distinguer ce qui existe et ce qui n’existe pas ? Ne faut-il pas plutôt supposer l’existence, au-delà de nos perceptions, de choses extérieures capables d’en causer les idées, au moyen d’impressions déposant en nous leurs images plus ou moins ressemblantes ? Et ces mêmes choses ne continuent-elles pas d’exister, quand bien même personne ne serait là pour les observer ? Ces questions, qui portent sur les choses existantes, concernent également le sujet lui-même. Si pour moi, exister c’est percevoir, faut-il en conclure que je disparais quand je dors, quand je m’évanouis, et toutes les fois que je ne perçois pas ? On se demandera ainsi comment l’empirisme, poussé jusqu’à ses conséquences extrêmes, conçoit le sujet et la réalité en général. À partir du problème du rapport entre perception et existence, ce cours proposera, sous des angles métaphysiques et épistémologiques, une introduction à l’empirisme moderne.
Bibliographie
Bibliographie indicative :
- J. Locke, Essai sur l’entendement humain [1690], Vrin.
- G. Berkeley, Principes de la connaissance humaine [1710], Flammarion.
- G. Berkeley, Trois dialogues entre Hylas et Philonous [1713], GF.
Contrôles des connaissances
CM : Terminal écrit (TE) 4h
TD : Contrôle continu (CC)
Crédits ECTS :
Licence mention Philosophie : 4
Licence mention Droit-Philosophie : 6
TD : Contrôle continu (CC)
Crédits ECTS :
Licence mention Philosophie : 4
Licence mention Droit-Philosophie : 6
Formations dont fait partie ce cours
Renseignements pratiques
Faculté de Philosophie
Adresse postale :
1C avenue des Frères Lumière
CS 78242
69372 Lyon Cedex 08
Courriel
Sur Internet
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Mise à jour : 18 juillet 2024