17240072 - Éthique et droit
Niveau de diplôme | |
---|---|
Crédits ECTS | 4 |
Volume horaire total | 24 |
Volume horaire CM | 24 |
Responsables
Contenu
Année universitaire 2024-25
Enseignante : Johanna LENNE-CORNUEZ
Thème du cours : Éthique du consentement
Présentation du cours :
Dans la philosophie moderne et contemporaine, le consentement semble constitutif de la liberté des individus. Au fondement de l’autonomie du sujet de droit, il apparaît exigible dans toute relation et tout rapport d’obligation. À l’inverse, une relation injuste ou un contrat invalide peut être défini par l’absence de consentement de l’une des parties. Ainsi, la notion de consentement semble avoir permis l’émancipation des individus à l’égard de rapports de domination, qu’ils soient politiques, civils, sexuels, ou encore médicaux.
Pourtant, nombre de penseurs dénoncent aujourd’hui les impasses du consentement : celui-ci est accusé de laisser libre cours à des relations moralement condamnables, de justifier juridiquement des contrats pourtant injustes, ou de masquer les rapports de domination ou les manipulations qui conduisent un sujet à consentir à ce à quoi il n’aurait pas dû s’il avait eu réellement le choix.
À quelles conditions un consentement peut-il être réellement libre et éclairé ? La notion est-elle toujours pertinente pour établir le bien-fondé d’une relation ? Le droit doit-il s’en méfier ou le redéfinir pour qu’il puisse être réellement protecteur ? Nous explorerons les apports et les limites d’une perspective qui fait reposer la légitimité d’un contrat, d’une relation, ou d’un engagement sur la notion de consentement. Nous aborderons la question du contrat politique, celle de la sexualité, et celle du consentement médical.
Enseignante : Johanna LENNE-CORNUEZ
Thème du cours : Éthique du consentement
Présentation du cours :
Dans la philosophie moderne et contemporaine, le consentement semble constitutif de la liberté des individus. Au fondement de l’autonomie du sujet de droit, il apparaît exigible dans toute relation et tout rapport d’obligation. À l’inverse, une relation injuste ou un contrat invalide peut être défini par l’absence de consentement de l’une des parties. Ainsi, la notion de consentement semble avoir permis l’émancipation des individus à l’égard de rapports de domination, qu’ils soient politiques, civils, sexuels, ou encore médicaux.
Pourtant, nombre de penseurs dénoncent aujourd’hui les impasses du consentement : celui-ci est accusé de laisser libre cours à des relations moralement condamnables, de justifier juridiquement des contrats pourtant injustes, ou de masquer les rapports de domination ou les manipulations qui conduisent un sujet à consentir à ce à quoi il n’aurait pas dû s’il avait eu réellement le choix.
À quelles conditions un consentement peut-il être réellement libre et éclairé ? La notion est-elle toujours pertinente pour établir le bien-fondé d’une relation ? Le droit doit-il s’en méfier ou le redéfinir pour qu’il puisse être réellement protecteur ? Nous explorerons les apports et les limites d’une perspective qui fait reposer la légitimité d’un contrat, d’une relation, ou d’un engagement sur la notion de consentement. Nous aborderons la question du contrat politique, celle de la sexualité, et celle du consentement médical.
Bibliographie
Bibliographie indicative :
- BALIBAR Étienne, ‘Le renversement de l’individualisme possessif’, in La Propriété : le propre, l’appropriation, H. Guineret et A. Milanese (dir.), Paris, 2004.
- FABRE-MAGNAN Muriel, L’institution de la liberté, PUF, 2018.
- GARCIA Manon, La conversation des sexes. Philosophie du consentement, Flammarion, 2021.
- HOERNI Bernard et SAURY Robert, Le consentement : information, autonomie et décision en médecine, Masson, 1998.
- LE MAGUERESSE Catherine, Les pièges du consentement. Pour une redéfinition pénale du consentement sexuel, Éditions iXe, 2021.
- LOCKE John, Second Traité du gouvernement civil.
- PATEMAN Carole, Le contrat sexuel, 1988, La découverte, 2010.
- ROUSSEAU Jean-Jacques, Du contrat social.
- THÉRY Irène, Moi aussi. La nouvelle civilité sexuelle, Seuil, 2022.
Contrôles des connaissances
Contrôle continu