17250008 - Philosophie des sciences et épistémologie
Niveau de diplôme | |
---|---|
Crédits ECTS | 4 |
Volume horaire total | 18 |
Volume horaire CM | 18 |
Responsables
Contenu
Licence 3 - Semestre 6 - Mineure Philosophie - Année universitaire 2024-25
Enseignante : Élodie GIROUX
Titre du cours : Introduction à la philosophie des sciences biomédicales
Présentation du cours :
L’addiction, l’autisme, l’électrohypersensibilité, l’obésité, sont-elles des maladies ? Est-ce la biologie et le modèle biomédical qui seuls contribuent à définir ce qui est normal et ce qui est pathologique ? Sont-ils en mesure de proposer une démarcation qui soit neutre du point de vue des valeurs ? De plus en plus de conditions deviennent médicalisées qui ne l’étaient pas. La médicalisation n’est-elle pas une manière de dépolitiser ou désocialiser certains problèmes avant tout politiques ou sociaux (ex : « burn out » lié aux conditions de travail, trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, etc.) ? Par ailleurs, la pandémie de COVID-19 a mis en lumière l’incertitude des sciences biomédicales. Sur quels critères juge-t-on de la validité d’une explication et du niveau suffisant de preuve pour décider de l’efficacité d’un traitement ? En outre, le débat sur le réductionnisme et le holisme en médecine concerne entre autres la sélection causale (une maladie est-elle génétique ou environnementale ?) dans un contexte où la plupart des maladies sont multifactorielles. Que devient dans ce contexte la pertinence et l’avantage d’une position réductionniste ? Quelles sont par ailleurs les avantages et les limites d’une approche holiste ?
Bref, la médecine et les sciences biomédicales nous conduisent à réinterroger la place des valeurs et des normes dans la science et notre conception de l’objectivité scientifique. Nous le verrons à travers la question de la naturalité ou la normativité des concepts de santé et de maladie. Le problème de l’articulation entre la science et la pratique acquiert une place de premier plan et l’analyse de ce qui constitue une explication et une preuve scientifique est renouvelée. Les enjeux de la médicalisation de nos sociétés, de la prédiction des maladies et du réductionnisme seront aussi abordés.
Si le CM se concentre sur les sciences biomédicales et la médecine, c’est pour aborder des questions de philosophie générale des sciences en resituant les questions et leur traitement dans ce contexte.
Enseignante : Élodie GIROUX
Titre du cours : Introduction à la philosophie des sciences biomédicales
Présentation du cours :
L’addiction, l’autisme, l’électrohypersensibilité, l’obésité, sont-elles des maladies ? Est-ce la biologie et le modèle biomédical qui seuls contribuent à définir ce qui est normal et ce qui est pathologique ? Sont-ils en mesure de proposer une démarcation qui soit neutre du point de vue des valeurs ? De plus en plus de conditions deviennent médicalisées qui ne l’étaient pas. La médicalisation n’est-elle pas une manière de dépolitiser ou désocialiser certains problèmes avant tout politiques ou sociaux (ex : « burn out » lié aux conditions de travail, trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, etc.) ? Par ailleurs, la pandémie de COVID-19 a mis en lumière l’incertitude des sciences biomédicales. Sur quels critères juge-t-on de la validité d’une explication et du niveau suffisant de preuve pour décider de l’efficacité d’un traitement ? En outre, le débat sur le réductionnisme et le holisme en médecine concerne entre autres la sélection causale (une maladie est-elle génétique ou environnementale ?) dans un contexte où la plupart des maladies sont multifactorielles. Que devient dans ce contexte la pertinence et l’avantage d’une position réductionniste ? Quelles sont par ailleurs les avantages et les limites d’une approche holiste ?
Bref, la médecine et les sciences biomédicales nous conduisent à réinterroger la place des valeurs et des normes dans la science et notre conception de l’objectivité scientifique. Nous le verrons à travers la question de la naturalité ou la normativité des concepts de santé et de maladie. Le problème de l’articulation entre la science et la pratique acquiert une place de premier plan et l’analyse de ce qui constitue une explication et une preuve scientifique est renouvelée. Les enjeux de la médicalisation de nos sociétés, de la prédiction des maladies et du réductionnisme seront aussi abordés.
Si le CM se concentre sur les sciences biomédicales et la médecine, c’est pour aborder des questions de philosophie générale des sciences en resituant les questions et leur traitement dans ce contexte.
Bibliographie
Bibliographie indicative (*lecture recommandée, **lecture très recommandée) :
Manuels et articles d’encyclopédie :
Ouvrages ou chapitre d'introduction au domaine :
Ouvrages de référence du cours :
Manuels et articles d’encyclopédie :
- Gifford F. (ed.), Handbook of the philosophy of science. Vol. 16. Philosophy of Medicine, Elsevier, 2011
- Solomon M., Simon J., Kincaid H., The Routledge Companion to Philosophy of Medicine, Routdlege, 2017
- Shramme T. and Edwards, ed., Handbook of the philosophy of medicine, 2018
Ouvrages ou chapitre d'introduction au domaine :
- **Lemoine M., Introduction à la philosophie des sciences médicales, Paris, Hermann, 2017
- Broadbent A., Philosophy of medicine, Oxford University Press, 2019
- **Giroux É., « Philosophie de la médecine » in A. Barberousse, D. Bonnay et M. Cozick (dir.) Précis de philosophie des sciences, Paris, Vuibert, 2011, p. 404-441
- **Reiss, Julian and Rachel A. Ankeny, "Philosophy of Medicine", The Stanford Encyclopedia of Philosophy (Summer 2016 Edition), Edward N. Zalta (ed.), URL = <https://plato.stanford.edu/archives/sum2016/entries/medicine/>
- Solomon M., Making medical knowledge, Oxford University Press, 2015
- Stegenga J., Care and cure, An introduction to philosophy of medicine, University of Chicago Press, 2018
Ouvrages de référence du cours :
- *Bernard C., Introduction à l’étude de la médecine expérimentale, Paris, Champs Flammarion, [1865] rééd. 1984
- **Canguilhem G., Le Normal et le pathologique, Paris, P.U.F., 1966
- *Canguilhem G., Partie « médecine » dans Études d’histoire et de philosophie des sciences concernant la vie, Paris, Vrin, éd.1994, p. 383-438
- *Fagot-Largeault A., Médecine et philosophie, Paris, P. U. F., 2010
- **Fagot-Largeault A. (dir.). Émergence de la médecine scientifique, Éditions Matériologiques, 2012
- Foucault M., Naissance de la clinique, Paris, P.U.F., 1963
- **Gaille M., Philosophie de la médecine I, Frontière, savoir, clinique, Paris, Vrin, 2011
- *Gaudillière J. P., La médecine et les sciences, 19e et 20e siècles, Paris, La Découverte, « Repères », 2006
- **Giroux É et Lemoine M., Philosophie de la médecine II, Santé, maladie, pathologie, Paris, Vrin, 2012
- *Giroux É., Après Canguilhem, définir la santé et la maladie, Paris, P.U.F., 2010
- *Lemoine M., La désunité de la médecine. Essai sur les valeurs explicatives de la science médicale, Paris, Hermann, 2011
- *Leplège A. et al. (dir.), De Galton à Rothman, Les grands textes de l’épidémiologie au XXe siècle, Paris, Hermann, 2011
- *Sodhiu K., L’épreuve du savoir, Presses du Réel, 2015
Contrôles des connaissances
Terminal écrit (TE) de 2h