17200054 - Histoire de la philosophie (Lyon 3)

Master 2 - Semestre 3 - Année universitaire 2024-25

Enseignant : Marie-Frédérique PELLEGRIN

Thème du cours : Imaginer : le corps et son esprit à l’âge moderne

Programme du cours :
Distinguant entre différentes facultés humaines, les philosophies modernes situent le plus souvent l’imagination entre la sensation et l’intellection. Cette situation même montre que la faculté imaginative est le lieu fondamental de l’articulation entre corps et esprit. Elle produit des images, c’est-à-dire du sensible mais elle les met à disposition de l’intellect pour l’aider à réfléchir.
Ainsi, l’imagination est à la fois médiane et hybride. Médiane entre l’âme et le corps, entre l’activité et la passivité. Hybride puisqu’elle n’est ni sensation, ni intellection mais se nourrit de la première pour influer sur la seconde, pour le meilleur (les mathématiques) ou pour le pire (le délire).

Il s’agit tout d’abord de comprendre le fonctionnement et les fonctions de l’imagination et de se demander notamment si elle est utile pour philosopher.

Il faut ensuite montrer sa puissance propre, entre création et folie qui nous mènera jusqu’aux cas des loups-garous ou des sorcières.

Il est intéressant enfin de se demander si l’imagination n’est pas la puissance propre du corps en tant que capacité de former des pensées. En redonnant toute son importance au physiologique dans la constitution du psychique, de l’intellectuel voire du spirituel, l’imagination s’avère la faculté-clé dans la compréhension de l’humain à l’époque moderne.

Repères bibliographiques :
 

• DESCARTES, Méditations métaphysiques.
• MONTAIGNE, Essais.
• MALEBRANCHE, De la recherche de la vérité.
• PASCAL, Les Pensées.
• POULAIN DE LA BARRE, De l’égalité des deux sexes.

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