17280043 - Philosophie du langage et de l'esprit
Niveau de diplôme | |
---|---|
Crédits ECTS | 5 |
Volume horaire total | 15 |
Volume horaire CM | 15 |
Responsables
Contenu
Licence 3 - Semestre 4 - Mineure Philosophie pour spécialistes - Année universitaire 2024-25
Enseignante : Lucie BOËL
Titre du cours : Le problème du vague dans le langage
Présentation du cours :
Le problème de la définition des concepts est central en philosophie et impacte non seulement nos représentations du monde mais aussi notre navigation au sein de celui-ci. La manière dont « aveugle » est défini au sens légal, par exemple, aura un impact sur l’ouverture des différentes mesures de compensation du handicap et sur les activités autorisées (comme la conduite d’un véhicule). Le vague est un problème lié à la définition des termes et de leurs extensions — ce à quoi ils s’appliquent — et les termes vagues peuvent mener à des cas limites et à des paradoxes qui semblent contredire les grands principes de la logique classique. Le prédicat « chauve » en est un parfait exemple. S’il existe des cas dans lesquels l’énoncé « x est chauve » est clairement vrai et d’autres dans lesquels il est clairement faux, certains cas semblent n’être pourtant ni vrais ni faux ou bien être les deux à la fois. Le principe de bivalence en logique, selon lequel p est soit vrai, soit faux, est donc contredit. Combien de cheveux faut-il pour ne plus être considéré comme chauve ? Un seul cheveu peut-il faire la différence entre « chauve » et « non-chauve » ?
Ce cours propose d’explorer la manière dont le vague a été défini en philosophie du langage et les tentatives proposées pour surmonter les problèmes qui en découlent. En opposition avec l’idéal d’un langage logiquement parfait avec le développement de la logique moderne, le vague est devenu un objet d’intérêt important au XXe siècle, notamment en philosophie analytique. Est-il inhérent au langage naturel ? Est-ce un problème qui doit être surmonté ? Les objets de la nature eux-mêmes sont-ils vagues ? De Bertrand Russell à Nicolas Rescher, nous verrons les grandes théories sur la nature du vague et les différentes tentatives pour surmonter les problèmes qui y sont associés.
Enseignante : Lucie BOËL
Titre du cours : Le problème du vague dans le langage
Présentation du cours :
Le problème de la définition des concepts est central en philosophie et impacte non seulement nos représentations du monde mais aussi notre navigation au sein de celui-ci. La manière dont « aveugle » est défini au sens légal, par exemple, aura un impact sur l’ouverture des différentes mesures de compensation du handicap et sur les activités autorisées (comme la conduite d’un véhicule). Le vague est un problème lié à la définition des termes et de leurs extensions — ce à quoi ils s’appliquent — et les termes vagues peuvent mener à des cas limites et à des paradoxes qui semblent contredire les grands principes de la logique classique. Le prédicat « chauve » en est un parfait exemple. S’il existe des cas dans lesquels l’énoncé « x est chauve » est clairement vrai et d’autres dans lesquels il est clairement faux, certains cas semblent n’être pourtant ni vrais ni faux ou bien être les deux à la fois. Le principe de bivalence en logique, selon lequel p est soit vrai, soit faux, est donc contredit. Combien de cheveux faut-il pour ne plus être considéré comme chauve ? Un seul cheveu peut-il faire la différence entre « chauve » et « non-chauve » ?
Ce cours propose d’explorer la manière dont le vague a été défini en philosophie du langage et les tentatives proposées pour surmonter les problèmes qui en découlent. En opposition avec l’idéal d’un langage logiquement parfait avec le développement de la logique moderne, le vague est devenu un objet d’intérêt important au XXe siècle, notamment en philosophie analytique. Est-il inhérent au langage naturel ? Est-ce un problème qui doit être surmonté ? Les objets de la nature eux-mêmes sont-ils vagues ? De Bertrand Russell à Nicolas Rescher, nous verrons les grandes théories sur la nature du vague et les différentes tentatives pour surmonter les problèmes qui y sont associés.
Bibliographie
Bibliographie indicative :
Ouvrages introductifs et généraux
Ouvrages et textes de référence
Ouvrages introductifs et généraux
- Egré, Qu’est-ce que le vague ? Vrin, 2019.
- Williamson, Vagueness. Routledge, 1994.
- Sorensen, “Vagueness”. Stanford Encyclopedia of Philosophy, 1997 (révisé en 2022).
Ouvrages et textes de référence
- Peirce, “Issues of Pragmaticism”. The Monist, Vol. 15, No. 4 (Oct., 1905), pp. 481-499.
- Russell, “Vagueness”, Australasian Journal of Psychology and Philosophy, Vol. 1, No. 2 (1923), pp. 84-92.
- Black, “Vagueness. An Exercise in Logical Analysis”. Philosophy of Science, vol. 4, No. 4 (Oct. 1937), pp. 427-455.
- Dummett, “Wang’s Paradox”. Synthese, Vol. 30, No. 3/4 (Apr. - May, 1975), pp. 301-324.
- Sorensen, “Vagueness, Measurement, and Bluriness”. Synthese, Vol. 75, No. 1 (Apr., 1988), pp. 45-82.
- Unger, “The Problem of the Many”. Midwest Studies in Philosophy, Vol. 5, No. 1 (Sept. 1980), pp. 411-468.
- Williamson and Simons, “Vagueness and Ignorance”. Proceedings of the Aristotelian Society, Supplementary Volumes, Vol. 66 (1992), pp. 145-177
- Rescher, Unknowability: An Inquiry Into the Limits of Knowledge, chapter 7 “An Application to Paradoxology: Vagueness”, Lexington Books, 2009.
- Wittgenstein, Recherches philosophiques. Gallimard, 2014 [1953], partie I, §1-3, §8, §15, §27-54, §64-67, §80, §97-104.
Contrôles des connaissances
Terminal écrit (TE) 2h