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KALLA Stéphane

L'acte de la Perception, pour une métaphysique de l'espace

Publié le 19 novembre 2009 Mis à jour le 22 février 2010

Thèse en Philosophie, Etude des systèmes, soutenue le 9 novembre 2009.

L'enjeu théorique de cette thèse est, à partir d'une réflexion générale sur la nature de l'espace et du temps, de démontrer, d'une part, que par l'un ou par l'autre de ces deux termes, nous ne désignons qu'une seule et même réalité, un acte, ou pur mouvement, indivisible et continu, celui de la Perception ; et, d'autre part, que la matière est, fondamentalement, et substantiellement, de la mémoire. Dans une première partie, nous nous demanderons quels sont les fondements, les bénéfices et les inconvénients de la représentation d'un espace dit « empirique » en nous référant notamment aux pensées de Kepler concernant ce point précis. Dans une seconde partie, en nous appuyant essentiellement sur les travaux de Descartes, nous tenterons de montrer à quel point cette conviction (propre à l'empirisme) selon laquelle il existe des corps disposés dans l'espace, indépendamment de l'esprit qui les perçoit, n'est que très difficilement défendable, et en tirerons certaines conséquences, essentiellement épistémologiques. Dans une troisième partie, nous approfondirons la conception newtonienne d'un « espace absolu », et réfléchirons, d'une part, sur les raisons qui poussèrent le savant britannique à postuler l'existence d'un espace absolument incorporel (ou immatériel), et, d'autre part, nous essaierons de mettre en relief les limites, voire les incohérences d'une telle représentation. Dans une quatrième partie, nous nous attèlerons à défendre l'idée suivante : l'espace, et le temps (considéré comme « durée », dans une terminologie bergsonienne), sont une seule et même réalité : l'acte ou mouvement de la Perception. Il n'existe rien en dehors de ce qui est perçu ; la succession, ramassée dans une même durée, indivisible, de nos perceptions, constitue l'univers comme totalité mouvante. Il s'agira, dans ce chapitre, de détailler et d'expliciter au mieux ce que nous entendons par : "acte de la Perception", nous aurons, pour nous aider, recours principalement à Leibniz, Berkeley et bien entendu, Bergson. Enfin, dans une cinquième et dernière partie, nous livrerons le plus clairement et synthétiquement possible, la thèse que nous voulions défendre, à savoir la non-séparabilité de la mémoire et de la matière : la mémoire, en tant qu'elle conserve et prolonge nos perceptions, contient déjà, virtuellement, la série des états par lesquels notre âme devra passer (que ces "états" soient conscients ou non), et l'actualisation des virtualités qui la composent, coïncide avec la succession de nos états internes, au travers desquels nous est donné, progressivement, tout l'univers. Mots-clés : Perception, mémoire, espace, temps, systèmes, organismes, ontologie, durée Directeur de thèse : Jean Joël DUHOT Membres du jury : Christian GODIN, Professeur, Université Clermont Ferrand Marc BALMES, Professeur Université de Paris IV Sorbonne Bernard DELOCHE, Professeur, Université Jean Moulin Lyon 3 Jean-Joël DUHOT, Professeur, Université Jean Moulin Lyon 3 Mention : Très Honorable Equipe d'accueil : Institut de Recherches Philosophiques de Lyon